En Bretagne, l’union fait la force – François de Rugy promeut la réunification de la Bretagne
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Cela fait de nombreuses années qu’aux côtés d’élu-es issues de toutes sensibilités, je prends des initiatives pour faire avancer l’idée de la réunification de la Bretagne. Ce mercredi 22 décembre entre 11h et 11h30 à l’Assemblée un pas a été franchi avec l’adoption d’un amendement dépassant justement les clivages partisans.

Désormais, et l’adoption de cet amendement était un préalable, la Loire-Atlantique pourra, si des élus locaux en prennent l’initiative et que des citoyens se mobilisent, les habitant-e-s de Loire-Atlantique pourraient se prononcer par referendum sur la réunification de la Bretagne en même temps que les habitant-e-s des autres départements bretons. Car aujourd’hui, seules des fusions de régions sont envisageables.

Tout a commencé le vendredi 16 décembre. Alors que je me rendais à l’inauguration d’un équipement sportif à Orvault, je reçois un coup de téléphone de mon collègue Marc Le Fur, député UMP des Côtes d’Armor, avec qui j’avais déjà eu l’occasion de prendre des initiatives en faveur de la réunification.

Par la magie des « smartphones », je peux lui donner mon accord sur le texte tout en écoutant les discours de l’inauguration… Il me dit contacter les député-e-s socialistes que nous savons sensibles à la question. Je me rends compte mardi que cela n’a pas été fait. J’échange avec eux à l’occasion d’un pot de fin d’année du groupe PS à l’Assemblée. Ils me disent qu’ils vont intervenir en soutien.

Après une longue séance de nuit, nous reprenons l’examen du texte le mercredi matin. Jean-Jacques Urvoas et Marilyse Lebranchu sont bien là. Ils prennent tour à tour la parole après moi comme d’autres députés UMP ou Nouveau Centre. Comme d’habitude (!), le ministre Michel Mercier, au nom du gouvernement, le rapporteur de la commission et le porte-parole du groupe UMP s’expriment pour nous inviter à retirer notre amendement ou à défaut à un vote négatif des autres collègues présents.

Nous passons au vote et ô surprise, il se dégage une nette majorité. Tou-te-s les député-e-s socialistes présent-e-s votent pour, tout comme deux députés du Nouveau Centre. Le groupe UMP se divise entre les pour et les contre.

Bien sûr, ce vote ne conduit pas tout droit à la réunification de la Bretagne. Le texte de loi doit encore passer au Sénat! On nous parle aussi d’une éventuelle saisine du conseil constitutionnel qui pourrait invalider la disposition au motif que notre amendement aurait été trop éloigné du sujet de la loi (le fameux thème du « cavalier législatif » mis en avant par le garde des sceaux). Nous ne le pensons pas mais tout cela est évidemment possible tellement les conservatismes sont là comme ailleurs à l’oeuvre. Seul un vote transpartisan permet de faire vaciller le jacobinisme. Et je suis assez heureux d’y avoir participé et d’avoir fait adopter un amendement qui in fine donnerait le dernier mot aux citoyennes et citoyens, par la voie de la consultation populaire.

 

*Les députés bretons qui ont voté l’amendement: Marylise Le Branchu (PS), Jean-Jacques Urvoas (PS, 29), Thierry Benoit (Nouveau centre, 35), Marc Le Fur, (UMP, 22), Michel Grall (UMP, 56) Michel Hunault (NC, 44), François de Rugy (Vert, 44) et Jacques Le Nay (UMP, 56).

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